Les travailleurs contractuels des plantations sont, dans les faits, prisonniers de leur lieu de travail, ce qui les laisse à la merci d'éventuelles brutalités de la part des contremaîtres ou de leurs supérieurs[108]. En 1938, le caodaïsme compte environ 300 000 fidèles en Cochinchine, où son organisation constitue alors un véritable « État dans l'État »[167],[175],[174],[176]. Du fait des surcoûts liés à la sécurité, le caoutchouc indochinois n'est plus guère compétitif sur le marché mondial[389]. En août 1947, de nouvelles élections législatives sont organisées, auxquelles ne se présentent que des candidats indépendants[360]. Sauf dans les grandes villes, les travailleurs restent attachés au monde rural, et partagent leur temps entre la rizière, l'usine et la mine, passant de l'une à l'autre en fonction des saisons. Une effroyable famine — accompagnée dans certaines localités d'épidémies de typhus — se déclenche dans cinq des principales provinces du Tonkin et dans deux du Nord-Annam, causant la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes. Le retrait des Chinois dès 1885, puis le rapprochement franco-chinois au moment de la guerre sino-japonaise de 1894, privent les insurgés de ravitaillement et de points de repli. Alors que se déroule le soulèvement cambodgien, les Français sont toujours confrontés, au Vietnam, à l'insurrection Cần Vương. Recherchez parmi les 37 565 catalogues et brochures techniques disponibles sur NauticExpo. Un jour, il apprend qu’il est le seul à pouvoir vaincre le terrible Dragon aux Yeux Verts. Puis, annonçant son intention de poursuivre jusqu'au bout la « croisade pour l'indépendance », il rentre au Cambodge où, après un bref exil en Thaïlande, il s'installe loin de la capitale, dans la province de Battambang, en appelant son peuple à la mobilisation et en refusant tout contact avec les Français[425],[397]. Une convention du 16 novembre 1929, confirmée par une loi du 31 mars 1931, donne à l'État le contrôle de 20 % du capital de la Banque de l'Indochine, le pouvoir de nomination de 30 % des administrateurs et du président, ainsi que le droit à une redevance. Comme d'autres Annamites, il adhère ensuite à la SFIO et à la franc-maçonnerie. L'indigénat est ensuite partiellement aboli par un nouveau texte du 6 janvier 1903, apparemment sous l'influence des partisans de l'assimilation des indigènes. À l'inverse du Vietnam colonial, les protectorats du Cambodge et du Laos sont négligés sur le plan économique : ils accusent, par rapport aux hautes terres et aux deltas vietnamiens, un retard de développement nettement plus important que celui de l'Annam. À l'exception de quelques accrochages en Annam[303], et d'une bataille dans la province de Thái Nguyên où leur garnison a refusé de se rendre[305], les Japonais n'opposent pas de vraie résistance au Việt Minh, et font même preuve d'une neutralité bienveillante, se réjouissant plutôt de laisser l'Indochine dans une situation impossible pour les colonisateurs français[303],[298]. Au bout d'un an de mandat de Doumer, les pouvoirs monarchiques ont été si réduits dans les pays de l'Indochine française que la notion de protectorat y a perdu l'essentiel de sa signification[53]. (adsbygoogle = window.adsbygoogle || []).push({}); (function() { En France, le PCF, qui a été exclu du gouvernement, milite désormais activement contre la guerre en Indochine. Un jour, elle demanda à son père de lui offrir un diadème en gouttes de rosée… Un conte populaire. Les nationalistes du VNQDD et du Đồng minh Hội contestent par ailleurs de plus en plus fortement le pouvoir du Việt Minh[336], et exigent de participer au gouvernement[335]. ♦ fiches CE2/CM1/CM2 (fiches pédagogiques) Les troubles débutent dès 1895, et le gros de la région est pacifié aux alentours de 1910, mais les attaques de rebelles se prolongent ensuite pendant plus de vingt-cinq ans. Les républicains comme Léon Gambetta, Charles de Freycinet et Jules Ferry se rallient à l'idée d'une politique impérialiste offensive hors d'Europe, qui leur paraît la seule manière de sauvegarder le statut de grande puissance de la France[23]. Seul demeure sur le sol cambodgien un noyau communiste semi-clandestin, qui donne naissance par la suite au mouvement des Khmers rouges[451]. Les Français n'ont d'autre choix que de préserver et de composer avec les organisations locales et régionales déjà existantes. Ce n'est que vers le 10 août que le gouvernement français, qui n'avait pas été convié à Potsdam, est informé de cette décision et mis devant le fait accompli[291]. L'État du Vietnam peut être officiellement proclamé le 2 juillet, en tant qu'État associé de l'Union française. Ses rapports économiques avec la Métropole sont cependant particuliers : si les échanges de l'Indochine avec le reste du monde sont bénéficiaires, ceux avec la Métropole sont structurellement déficitaires, le système colonial la plaçant dans une situation d'infériorité systématique. Le développement de l'économie latifundiaire favorise néanmoins la construction des canaux, d'abord permis par le recours à la corvée[121]. De nombreux hôpitaux, dispensaires et infirmeries sont créés[147], et des campagnes de vaccination massives, qui permettent de réduire radicalement les effets des épidémies. Les ressources de l'Indochine sont alors mobilisées pour ravitailler la Métropole en denrées et matériaux (riz, maïs, thé, café, caoutchouc…). Toujours très active au Tonkin, l'Armée populaire vietnamienne est en difficulté en Cochinchine, où la population lui est moins favorable et où Nguyễn Bình a du mal à faire face à la répression mise en œuvre par les Français et les services de sécurité de Nguyễn Văn Tâm. Bien qu'ayant supprimé de sa constitution toute référence à l'Union française, le Laos continue de participer à ses réunions jusqu'à la disparition de celle-ci en 1958[457]. L'action de Doumer est tout aussi décisive en ce qui concerne les infrastructures urbaines et de transport, auxquelles il apporte une impulsion significative. Il retire également d'importants bénéfices de la vente d'opium, pourtant interdite en Métropole. Il est maintenant disponible ici : http://www.ebla-editions.fr/home/239-limei-et-la-legende-des-pandas-9782362040634.html Simultanément, des bombes sont lancées à Hanoï sur des commissariats, des casernes et le bâtiment de la Sûreté, tandis que plusieurs autres tentatives d'insurrection ont lieu. Aux yeux des milieux d'affaires, une intervention en Indochine — la conquête étant un préalable à l'investissement économique — pourrait remédier à cette situation, et permettre d'envisager la création d'un « Hong Kong français »[6],[7]. Les étudiants y sont en majorité vietnamiens et français, avec quelques Khmers et Lao[155]. Il est en outre, à l'époque, le seul groupe indépendantiste à échapper à l'attraction communiste[200]. Des conseils provinciaux (conseils d'arrondissements) élus par les notables locaux et présidés par les chefs d'arrondissement français sont formés dès 1882 en Cochinchine (arrêté du 12 mai 1882, confirmé par le décret du 5 mars 1889). Ce sont en effet les brimades et les mauvais traitements qui poussent les soldats indigènes à se soulever ; incités à la révolte par des détenus politiques, ils tuent leurs supérieurs français et libèrent les prisonniers. Il enseigne dans les classes maternelles depuis 1975. Je participe au programme Partenaires Amazon Europe. En 1935, on compte huit mille scouts en Indochine, cet engagement donnant aux jeunes Indochinois l'opportunité de se familiariser avec des techniques d'organisation, de pratiquer l'entraide, et de faire connaissance avec la population défavorisée via des activités caritatives. En juin, Trần Văn Hữu est remplacé à la tête du gouvernement par Nguyễn Văn Tâm, qui a déjà fait ses preuves dans la répression contre le Việt Minh. 15 000 d'entre eux — civils et militaires — sont emprisonnés, dans des camps ou pour certains dans les geôles de la Kempetai[272],[273]. L'administration coloniale emploie alors l'aviation et la Légion étrangère pour mettre un terme à la révolte : entre 6 000 et 8 000 personnes sont arrêtées, de nombreuses autres tuées (plus de 5 000 selon les historiens communistes) et plus de 100 condamnées à mort[260]. Parallèlement, le premier ministre sud-vietnamien s'empare progressivement de la totalité du pouvoir en brisant l'influence des sectes Hòa Hảo, caodaïstes et Bình Xuyên, puis en évinçant Bảo Đại. Tout en tenant un rôle dans la société indochinoise, ils sont cependant trop peu nombreux pour peser durablement sur la démographie locale, et sont amenés à terme à se fondre dans les communautés française ou asiatiques[97]. Les deux parties, ayant fait chacune des concessions importantes, peuvent alors espérer éviter le conflit ouvert[335],[318],[338]. En 1921, Maurice Long officialise l'admission des colonisés dans la fonction publique en créant un « Cadre latéral » des services publics allant au-delà de la justice et des services civils ; le recrutement d'agents indigènes dans la fonction publique française ne se fait cependant qu'au compte-gouttes[74]. Début octobre, par ailleurs, Nguyễn Văn Xuân remplace Lê Văn Hoạch à la tête du gouvernement de la « République autonome de Cochinchine », qu'il rebaptise gouvernement provisoire du Sud Vietnam, exprimant ouvertement son intention de parvenir à la réunification[370]. Dans la nuit du 24 au 25 septembre, profitant de la passivité des Japonais censés patrouiller dans le quartier, une foule d'émeutiers attaque la cité Hérault, où habitent avec leurs familles des petits fonctionnaires français, blancs — dont beaucoup de Français mariés à des Vietnamiennes — ou métis. Le général Blaizot, chargé d'en prendre la tête, est envoyé à Ceylan auprès du Q-G allié mais le projet, que les Anglo-américains jugent secondaire, prend du retard. Au parti-pris colonialiste a succédé un regard marqué par l'anticolonialisme, qui a insisté sur le caractère éphémère et artificiel de la domination française. Un grand capitalisme terrien se développe dans le Sud dans l'Indochine, en partie français, mais en majorité vietnamien[121]. Dès le 18 août, le GPRF signe avec la République de Chine une convention prévoyant la rétrocession du territoire à bail de Kouang-Tchéou-Wan[311]. Le gouvernement Pétain, alors réfugié à Bordeaux, réagit en révoquant Catroux et en le remplaçant par l'amiral Jean Decoux. Ces difficultés à aborder l'histoire coloniale dans toute sa complexité ont contribué à ce que l'Indochine française soit en grande partie méconnue du grand public. Alors que l'ensemble des partis communistes européens relaie la campagne contre la guerre en Indochine, le PCF redouble d'efforts de propagande contre la « sale guerre » menée par la France en Indochine, exalte la résistance vietnamienne et les actions de ses militants pour s'opposer au conflit (notamment lors des affaires Raymonde Dien et Henri Martin) et dénonce les exactions — tortures, représailles massives... — commises par les troupes françaises[382],[k]. Cette minorité, estimée en 1941 à 100 000 personnes environ, se retrouve principalement au Cambodge, dans le Sud de l'Annam et en Cochinchine[169]. Outre les différences de statut et de salaire, la position au sein du monde ouvrier est déterminée en outre par l'appartenance ethnique, certaines entreprises opérant une distinction entre les travailleurs annamites et chinois[108]. Vers la fin de l'entre-deux-guerres, un effort supplémentaire est fourni pour améliorer les infrastructures afin de relancer l'économie, quitte à endetter l'Indochine[147]. Hô Chi Minh et son gouvernement prennent le maquis, ce qui marque le véritable début de la guerre d'Indochine[364],[365]. La police, la gendarmerie et la justice françaises implantent leurs services dans la colonie. La reconquête de l'Indochine coûte 700 hommes (tués, malades ou déserteurs) au Corps expéditionnaire[326]. La population de la Cochinchine passe dans le même temps de 3 165 000 habitants à 5 628 000, celle de l'Annam de 5 millions (recensement de 1913) à 7 183 000 en 1943, celle du Tonkin de six millions en 1913 à 9 851 000 en 1943. En France, le GPRF fait connaître, le 24 mars, le statut qu'il entend réserver à l'Indochine : le texte de sa proclamation, qui se situe dans la lignée de la conférence de Brazzaville de 1944, prévoit de lui donner un statut de fédération au sein d'une « Union française » — nouvelle appellation de l'empire colonial — en reconnaissant aux autochtones un statut non plus d'indigènes mais de citoyens, et en adoptant un régime de cosouveraineté franco-indochinoise. Ti Tsing a bien chaud sous sa couette fleurie de pivoines flamboyantes. Les Français se concentrent surtout, à l'époque, sur le commerce et l'exportation du riz plutôt que sur sa production. Il s'agit à l'origine d'une religion de propriétaires fonciers et de bourgeois fonctionnaires, la classe supérieure indigène trouvant dans cette nouvelle croyance un moyen de s'affirmer culturellement face aux Français. Dupré, gouverneur de la Cochinchine, envoie alors Francis Garnier avec pour mission officielle de secourir Dupuis. Le représentant français devient dès lors le dépositaire du pouvoir impérial. Le pinceau est magique, et tout ce que peint Wang Li devient réalité. Plus largement, les Français s'appuient de manière croissante sur des troupes autochtones pour assurer le maintien de l'ordre[51]. L'année suivante, un décret en date du 27 avril 1953 remplace les commissaires de la République par des haut fonctionnaires relevant du ministre, portant chacun le titre de haut-commissaire et représentant la France auprès des chefs d'État du Vietnam, du Cambodge et du Laos[60], tandis que le poste de haut-commissaire de France en Indochine est rebaptisé « Commissaire général de France en Indochine »[61]. Ce beau livre tout en longueur offre en bonus, une initiation à la calligraphie chinoise sur une affiche à détacher. var gcse = document.createElement('script'); Les Japonais envisagent en effet de mettre la main sur les richesses naturelles de l'Asie du Sud-Est, en visant tout particulièrement les ressources de l'Indochine française et celles des Indes orientales néerlandaises. Ils augmentent alors leurs effectifs sur place de près de 40 000 hommes, dépassant de loin ceux des troupes françaises. Bien que s'étant nettement développée, l'armée vietnamienne demeure pour l'essentiel une force d'appoint des Français[408],[409] ; cependant, l'augmentation de ses effectifs donne désormais à la guerre d'Indochine l'allure d'une guerre civile entre Vietnamiens[407]. Désignés du nom générique de « Pondychériens » et possédant, au contraire des Indochinois, la nationalité française, les Indiens pèsent d'un poids certain lors des élections cochinchinoises[91]. Le règlement de 1917 prévoit de l'enseigner dès la première année de l'école élémentaire — école de village — mais du fait du manque de moyens, l'initiation à la langue française est renvoyée, dès 1924, à la 3e année du cycle. ♦ exploitation CP/CE1 (Jocat à l’école) Une fois entré en fonction, l'amiral Decoux se fait fort de résister aux exigences japonaises en jouant la carte de la conciliation. Les deux banques s'allient pour former un établissement financier asiatique pouvant assumer le financement de l'économie coloniale alors en construction ; la Banque de l'Indochine reçoit ensuite des capitaux de Paribas, de la Société générale et du Crédit lyonnais. Le nouveau gouverneur général est d'ailleurs à peine arrivé à Hanoï que la guerre est déclarée en Europe. Par ailleurs, lors de la conférence de Potsdam en juillet-août, les Alliés décident que l'Indochine, une fois les Japonais vaincus, doit être occupée pour le Sud par le Royaume-Uni et pour le Nord par la république de Chine[290]. La cour impériale, en plein désarroi — l'empereur Tự Đức est mort un mois plus tôt — signe le 25 août un premier traité (dit « traité Harmand », du nom du diplomate français signataire) qui reconnaît le protectorat français sur l'Annam et le Tonkin et prévoit le retrait des troupes annamites du Tonkin ainsi que l'annexion de nouveaux territoires à la Cochinchine. De surcroît, la paix signée en 1863 n'est que de façade et la Cochinchine fait toujours l'objet d'incursions des troupes annamites. Courbet repasse alors à l'offensive et prend en décembre 1883 la ville de Sontay, place-forte des Pavillons noirs. Avant 1763, l'intérêt des Français pour l'Indochine sera tout relatif, l'intérêt des Français étant de préserver et de renforcer ses positions en Inde, confrontés aux ambitions coloniales britanniques. Les trotskistes, notamment, sont traqués par le Việt Minh[320], qui entreprend d'éliminer physiquement une partie de ses rivaux : Bùi Quang Chiêu, fondateur du Parti constitutionnaliste, l'ancien conseiller impérial Phạm Quỳnh et le leader trotskiste Tạ Thu Thâu sont assassinés[298]. En octobre, ayant découvert l'activité clandestine de Mordant, Decoux proteste contre cet empiètement sur ses pouvoirs et menace de démissionner ; le GPRF lui ordonne alors de rester en place et de « couvrir » Mordant[267]. En outre, Tâm échoue à contrecarrer l'influence des « sectes » (les Hòa Hảo et les caodaïstes, ainsi que les Bình Xuyên, dont le chef Bảy Viễn bénéficie de la protection de Bảo Đại qui lui accorde à la fois la direction d'un important casino et un grade de général)[414]. Il est par ailleurs confronté à de nombreux troubles sociaux, des catastrophes naturelles ayant aggravé sa situation économique[8]. Le conflit — dont le coût global se monte à environ 3000 milliards de francs 1953 — pèse cependant moins sur l'économie française que l'on ne pourrait le supposer : les Français bénéficient en effet d'une aide financière croissante de la part des États-Unis. ♦ questionnaire de rallye lecture (Lutin bazar) Sur le chemin du retour, Catroux rejoint la France libre[231],[228],[232]. L'Indochine dispose également d'une industrie de consommation qui produit entre autres de l'alcool, des huiles et des savons[125]. La présence de troupes japonaises au Tonkin est autorisée ; en contrepartie, l'empire du Japon reconnaît la souveraineté française sur l'Indochine, dont il s'engage à respecter l'intégrité territoriale. Les Français s'emploient en parallèle à calmer les craintes de Sihanouk, qui s'inquiète du sort des Khmer Krom de Cochinchine et des problèmes liés à la frontière entre son royaume et le Vietnam. La pacification de l'Annam et du Tonkin s'avère en effet extrêmement coûteuse, ce qui conduit le gouverneur général intérimaire Bideau à parler, en 1891, de « Lang Son financier ». Nguyễn Thái Học, capturé fin février, est exécuté avec douze de ses camarades, et de nombreux militants sont envoyés au bagne de Poulo Condor. Le bombardement de Haïphong représente un point de non-retour en Indochine. Les Français vont jusqu'à envisager de reconnaître l'indépendance du Vietnam « dans le cadre de la Fédération indochinoise et de l'Union française ». Alors qu'au printemps 1943, le reste de l'Empire colonial est passé sous l'autorité du Comité français de libération nationale et dans le camp des Alliés, l'Indochine demeure la dernière colonie encore fidèle à Vichy, et ce jusqu'à la libération du territoire métropolitain. En 1930, le gouverneur général Pasquier exprime ses doutes sur ce point : « Depuis des milliers d'années, l'Asie possède son éthique personnelle, son art, sa métaphysique, ses rêves. Les Français réagissent alors en envoyant sur place un représentant, l'explorateur et diplomate Auguste Pavie. Ainsi, ces deux territoires ne vont pas tomber aux mains des Anglais. En illustrant de manière spectaculaire et dramatique le processus de décolonisation en cours, le conflit indochinois porte un rude coup non seulement au régime de la Quatrième République, mais plus largement au prestige de l'Union française : la fin de la Fédération indochinoise constitue une onde de choc pour tout l'empire colonial, et plus largement dans l'ensemble du tiers monde. Lors de ce congrès — qui s'ouvre le 14 octobre sous la présidence de Trần Trọng Kim, l'ancien premier ministre pro-japonais de 1945 — les participants refusent de fournir une liste de délégués à Bảo Đại et exigent à nouveau l'indépendance totale hors de l'Union française. Du fait de l'accumulation des problèmes politiques et financiers et de l'aggravation du contexte militaire, les responsables français commencent à réfléchir à une solution qui leur permettrait de sortir du conflit de manière « honorable ». Durant sa brève mandature — il meurt de maladie en novembre de la même année — Bert tente de s'appuyer sur le « peuple tonkinois » en le séparant des « mandarins annamites » : il vise en effet à détacher le Tonkin de la gestion impériale, tout en appliquant réellement le protectorat sur l'Annam[50]. À mesure que le pouvoir impérial est vidé de sa substance, la personne du souverain cesse d'être considérée comme un point de référence dans la société vietnamienne[66]. En outre, la destruction des voies de communication par les bombardements alliés coupe les communications entre le Tonkin et la Cochinchine, empêchant l'acheminement du riz vers le Nord[295],[294], alors que le Tonkin, surpeuplé, est très dépendant vis-à-vis de la colonie[296]. Le contexte oblige cependant Decoux à s'appuyer plus que jamais sur le fonctionnariat indigène : davantage d'agents sont recrutés et les Indochinois reçoivent de plus grandes responsabilités. Ce dernier ne dispose cependant, face à une éventuelle offensive japonaise, que de forces militaires insuffisantes[227],[228]. ♦ questionnaire de rallye lecture (Bout de gomme) La résidence supérieure du protectorat du Laos est installée à Vientiane. Il contribue, par ailleurs, à remettre en usage, pour désigner le pays, le nom ancien de Vietnam plutôt que celui d'Annam utilisé par les Chinois puis par les Français[187]. Petite Sœur Li doit aller au marché pour vendre des précieux grains de riz. Contrairement à l'Algérie française où vivent, en 1954, un million d'Européens parmi neuf millions d'indigènes musulmans, l'Indochine n'est pas une colonie de peuplement mais pour l'essentiel une entité vouée à l'exploitation économique des ressources naturelles locales. Le soir du 9 mars 1945, l'amiral Decoux reçoit l'ambassadeur japonais, qui lui présente alors un ultimatum exigeant que les forces françaises soient placées sous commandement nippon. Varenne facilite l'entrée des indigènes dans la fonction publique et transforme les assemblées du Tonkin et de l'Annam en Chambres des représentants. Une seule chose, selon elle, peut apaiser sa colère. Le combat contre les Japonais est notamment mené par les généraux Gabriel Sabattier — qui a reçu du GPRF tous les pouvoirs civils et militaires pour l'Indochine — et Marcel Alessandri. Outre les « Pondychériens », l'Indochine française compte également une population indienne venue des possessions britanniques, dont les ressortissants, très actifs dans le commerce, sont surnommés les « Malabars »[93]. La situation est plus compliquée au Laos, où le roi de Luang Prabang Sisavang Vong refuse de proclamer l'indépendance et appelle au contraire ses sujets à aider les Français. Par la suite, l'amiral Decoux évalue dans ses mémoires les conséquences de la famine à un million de victimes, tandis que Hô Chi Minh avance le chiffre de deux millions. Les cadres et chefs d'entreprise français partent d'eux-mêmes, ou sont vite découragés par leurs contacts avec la bureaucratie du nouveau régime communiste ; les installations françaises sont abandonnées et la république démocratique du Vietnam reconstruit son économie avec l'aide des « pays frères ». En Indochine, la ligne défendue par Nguyễn Ái Quốc — qui prône une synthèse entre nationalisme et communisme — est provisoirement mise en minorité, au profit d'une tendance plus conforme à la ligne « classe contre classe » du Komintern. Les monarchistes vietnamiens qui ne se retirent pas avec les Japonais après l'offensive tentent ensuite de provoquer un soulèvement en Indochine, mais ils sont rapidement capturés ou tués par les Français, et abandonnés à leur sort par les Japonais[237],[238],[239]. Le français est enseigné de manière obligatoire à partir du primaire dans les écoles franco-indigènes[157]. Seule une minorité très réduite d'élèves indigènes accède à l'université. Cette victoire conforte Ferry, qui peut alors obtenir de nouveaux crédits et faire envoyer 7 000 hommes supplémentaires. Les bactériologistes français font progresser la connaissance et l'enseignement de la médecine en Indochine. Sabattier mène les opérations au Laos, puis se replie à son tour[278]. Au Cambodge, 9 000 kilomètres de routes asphaltées et de chemins de gravier y sont construits entre 1900 et 1930, grâce aux travaux de corvée[148]. Le petit empereur de Chine - Michel Amelin - Ulises Wensell (illus.) Les protectorats sont désormais privés de personnalité aux yeux du droit international. ♦ traces pour le cahier de lecture (1, 2, 3 dans ma classe) D'Argenlieu se méfie de cette dernière conférence et craint que les responsables français, alors en pleine campagne pour l'élection de l'Assemblée constituante, ne fassent trop de concessions au leader Việt Minh. Le Cambodge repasse sous contrôle français sans aucun incident[331],[326],[325], tandis que la mise à l'écart du radical Son Ngoc Thanh laisse à Sihanouk les mains libres pour négocier avec la France[332]. L'administration coloniale entretient cependant de bons rapports avec la monarchie cambodgienne, dès lors que le monarque en place sert leurs intérêts. L'Indochine française fut créée pour englober plusieurs territoires aux statuts officiels différents, conquis entre 1858 et 1907 par la France au fil de son expansion en Asie orientale. L'Indochine bénéficie en outre du développement de deux grands ports, celui de Haïphong et surtout celui de Saïgon, qui contribuent de manière considérable au dynamisme de son économie. Le roi crée un poste de Premier ministre du Cambodge, qu'il occupe lui-même ; s'il détient officiellement les pouvoirs qui étaient ceux du résident français, il est cependant subordonné à l'autorité nippone[282]. L'industrie textile — notamment cotonnière — est dynamique : au Tonkin et en Cochinchine, le secteur du coton emploie des dizaines de milliers de personnes. En 1949, le Pathet Lao comme les Khmers issarak se réduisent à quelques groupes présents dans des régions frontalières ou montagneuses, et restent dépendants du soutien du Việt Minh. Hoàng Hoa Thám continue la lutte jusqu'à son assassinat en février 1913. http://www.ebla-editions.fr/home/239-limei-et-la-legende-des-pandas-9782362040634.html. En partie suscitée par le déclin de la puissance chinoise, la colonisation de l'Indochine se déroule dans le contexte des traités inégaux par lesquels les puissances occidentales s'octroient des zones d'influences économiques en Chine. Elle lui apprend que l’amour est comme un fil solide entre ceux qui s’aiment, et qu’il les sauve parfois en les élevant très haut. Le jeune Dong-Dong a perdu son cerf-volant à tête de dragon au-dessus de la Cité interdite. Tant que le solde de points d’un adhérent est négatif, les bons d’achat ne seront pas générés. La première locomotive atteint Yunnanfou en 1910 ; le chantier, laborieux en raison des difficultés du terrain pour parvenir à la Chine, coûte la vie à 12 000 coolies et 80 ingénieurs français[53]. Informé du choix de Giáp par les mouvements de troupes Việt Minh, Navarre décide de constituer à la frontière du Laos un « verrou » qui permettra de protéger Luang Prabang : c'est à Ðiện Biên Phủ, un lieu déjà envisagé par Salan, que Navarre ordonne d'établir un camp retranché. En Indochine, où l'État français et les entreprises jouent des rôles complémentaires dans l'exploitation des ressources[119], l'économie se développe pour l'essentiel autour de quatre secteurs : la riziculture et les autres cultures indigènes destinées à l'exportation ; l'équipement de base et les infrastructures ; les industries et agro-industries ; et enfin, le commerce extérieur. L'empire d'Annam (qui porte alors, en vietnamien, le nom officiel de Đại Nam) ne dispose pour se défendre que d'une armée désuète. Montigny soumet alors au ministre français des Affaires étrangères, le comte Walewski, un projet de conquête de la « Basse-Cochinchine » — c'est-à-dire de l'extrême Sud du Viêt Nam — où il assure que les Français seront accueillis en libérateurs par les indigènes. Au milieu de 1919, une zone montagneuse d'environ 40 000 kilomètres se trouve en état quasi insurrectionnel. ourquoi les pandas sont-ils noirs et blancs ? Rapatriés d’Indochine, un quartier pour mémoire, La Diaspora vietnamienne en France un cas particulier : la région parisienne, Quand la France ouvrait les bras à 120 000 réfugiés sauvés en mer, Les familles cambodgiennes en France : histoires de vie et reconstruction, La présence française au Viêt-Nam, réponse de Pierre Brocheux à, La France doit resserrer ses liens avec le Vietnam, L’Indochine des écrans — un objet d’ordre poétique, Histoire de la marine française en Indochine de 1939 à 1945, Histoire philatélique et postale de l'Indochine, La première implantation française en Indochine (, Les Français en Indochine, des années 1830 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Situation politique en Afrique française libérée (1942-1943), Massacres de Sétif, Guelma et Kherrata (1945), Première expédition de Madagascar (1881-1882), Première guerre franco-malgache (1883-1885), Seconde expédition de Madagascar (1894-1895), Catégorie : Histoire coloniale de la France, Gouvernement révolutionnaire provisoire du Sud Viêt Nam, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Indochine_française&oldid=180972048, Article manquant de références depuis mars 2021, Article manquant de références/Liste complète, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Rétrocession de Kouang-Tchéou-Wan à la Chine.

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